BOURLÈS, Rémy
France (1905-1997)

Né à Brest le 2 octobre 1905, Rémy Bourlès étudie à l'Ecole des beaux-arts de cette ville avant de devenir à partir de 1924 illustrateur dans Pêle-Mêle, puis dans Le Rire. Dans les années trente, il monte à Paris et travaille exclusivement dans la publicité et le dessin de mode.


En 1939, à la déclaration de guerre, il est affecté comme dessinateur industriel à l'arsenal de Brest, puis, démobilisé, reste en Bretagne. Il s'intéresse alors de nouveau à la bande dessinée, dans le journal breton Ololé, avec Robert Surcouf, roi des corsaires et, dans la collection de récits complets «les Aventuriers d'aujourd'hui », avec La Ruée des bolides et La Fabuleuse Découverte. Pendant les deux années qui suivent, il travaille aussi pour différents supports de l'éditeur Del Duca réfugié à Nice : Belles Aventures, Grandes Explorations, L'Audacieux, ainsi que pour les éditions Marcel Daubin dans les «sélections Prouesses » et la collection «odyssée ».


La Libération venue, on retrouve Bourlès, en 1946, dans Gang où il crée Bob l'Ardent, dans Robin l'écureuil avec Robin des Bois, dans Vaillant où il commence les aventures du pilote de chasse Bob Mallard sur un scénario de H. Bourdens, dans Mon Journal, Hardi les gars, entre autres.


A partir de 1947, Bourlès va dessiner cette fois dans les périodiques du groupe Del Duca : L'Astucieux avec Les Coups d'épée de Monsieur de la Guerche (1947-1948), L'Intrépide 1ère série avec L'Aigle des mers (1949), Tarzan 1ère série avec René la Riposte (1950-1951), puis L'Insaisissable (1951-1952), bande continuée dans L'Intrépide 2ème série (1952), Tarzan 2e série (1953) et Hurrah ! (1953).


Bourreau de travail, Bourlès collabore aussi aux éditions Artima, dans les récits complets Ardan (1953-1954), Aventures Film (1953), Vigor (1954), Red Canyon(1955), Flash(1960) II est aussi présent dans le journal publicitaire Ima où il donne des histoires complètes en quatre planches en 1957-1958, dans Lisette (1959-1960), dans Mireille (1960-1963) A partir de 1961, il travaille pour les petits formats d'Aventures et Voyages : En garde avec Mousqueton, Rocambole avec Richard le Bien-Aimé, Pirates avec Les Mystères de Londres d'après Paul Féval.


Parallèlement, il dessine aussi dans le quotidien Paris-Jour, où de 1961 à 1971 il réalise des bandes horizontales ou verticales avec textes sous l'image.


De 1970 à 1972, il collabore à l'illustré breton L'Appel d'Ololé des frères Caouissin, puis termine sa carrière en beauté avec, en 1986, Le Félon de Miremont sur un scenanio de J.-P. Tibéri dans Haga.


Dessinateur réaliste au talent incontestable au style efficace, empreint de finesse et d'élégance Bourlès a consacré la fin de sa vie a la peinture expressionniste d'inspiration bretonne, tout en participant à plusieurs festival de B D qui lui rendaient hommage. Il s'est éteint à 92 ans, le 12 juin 1997 à Paris, regrette par plusieurs générations de lecteurs. MD

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